Nos actualités Rejoignez-nous

Après la levée de fonds : euphorie, désillusions et nouvel équilibre

matinale Post levée

29/04/2025

Le 29 avril 2025, à la Loco Numérique, la French Tech Vendée réunissait une quarantaine de participants autour d’un sujet encore peu exploré : l’après levée de fonds. À partir d’une étude menée par TGS France en partenariat avec l’institut TMO, la matinale a permis de mettre des mots sur une période charnière, souvent vécue dans l’ombre du storytelling de la réussite. Témoignages croisés et retours d’expérience.

« On est tellement dans une course au closing qu’on oublie que l’argent n’est pas une fin en soi, surtout sur la première levée », confie un dirigeant interrogé. Pour mieux comprendre ce qu’il se passe après l’annonce de la levée, TGS France et l’institut TMO ont mené une vaste étude : vingt entretiens qualitatifs et un sondage auprès de 100 startups ayant levé entre 300 000 et 80 millions d’euros entre 2022 et 2023. Le constat est unanime : l’après-levée n’a rien d’un long fleuve tranquille.

De l’ivresse à la pression : le grand huit de l’après-levée

Durant les trois premiers mois, la majorité des fondateurs évoquent un véritable shot d’euphorie, un sentiment de liberté, de sérénité, d’élan. Puis vient le retour au réel : « On bascule dans une sorte de mariage à l’aveugle avec des investisseurs qu’on connaît peu en fin de compte. On a des comptes à rendre, une pression sur les KPI, une perte des fondamentaux. Tout reste à faire. »
Les promesses de structuration — R&D, commercial, communication — butent alors sur la réalité financière : un quart des startups connaît des tensions de trésorerie au bout d’un an. En cause : des levées sous-dimensionnées dans 40 % des cas. « Vous pensez faire un sprint, mais c’est un marathon », résume un fondateur.

Réinventer la relation investisseurs-dirigeants

L’un des nœuds de l’après-levée, c’est la relation avec les investisseurs. « Parler la même langue est essentiel », rappelle Véronique Hamel - CA Atlantique Vendée Investissement. Car si les investisseurs attendent une vision claire, un business plan suivi et un reporting rigoureux — même tacitement considéré comme théorique —, les fondateurs espèrent, eux, un accompagnement stratégique, des connexions utiles et un apport d’expérience au-delà du financier.

« On peut être en croissance et en décroissance, raconte Jean-Baptiste Pondevy, co-fondateur d’O'code. On a dû se séparer de 90 personnes pour en recruter 40, mieux alignées avec nos enjeux. C’est dur… L’important, c’est la confiance et la transparence. Il faut savoir anticiper les problèmes neuf mois à un an à l’avance. »

Pour structurer cette relation, plusieurs leviers sont évoqués : un pacte d’associés clair, un langage commun au sein du board, et un reporting vu comme un outil de pilotage plus que comme une obligation.
« Prendre un DAF externalisé, c’est le meilleur choix qu’on ait fait », affirme Stéphane Darcel , le dirigeant de la startup Move & Rent.
De son côté Aurore Huet du cabinet Fidal insiste sur l’importance de bien choisir ses partenaires : « N’hésitez pas à auditer les fonds avant de signer. Appelez les boîtes qu’ils ont financées, comprenez qui vous mettez dans votre capital. C’est un vrai mariage ! ».

Merci à Alexandre Chopin de TGS France, Aurore Huet du Cabinet Final, Véronique Hamel du CA Atlantique Vendée Investissement, Jean Baptiste Pondevy de O'code, Stéphane Darcel de Move & Rent et Gaël Trélohan chez Pays de la Loire Participations pour leurs interventions en toute transparence ! 

 

TELECHARGER LA PREZ