Verso Concept rejoint la French Tech Vendée
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09/04/2024
On n’est pas peu fiers d’accueillir un vétérinaire au sein de la communauté French Tech !
La Vendée est décidément une terre de talents, capable d’apporter de l’innovation dans des métiers à priori éloignés de la startup nation… Rencontre avec Jean-Philipe Liot, vétérinaire spécialisé dans les troubles locomoteurs des petits animaux de compagnie aux Sables d’Olonne et créateur de la solution logicielle Verso Concept. A noter que la startup a remporté ce mois-ci le prix Spécifik dans la catégorie "Numérique", porté par le Centre de Ressources en Innovation de la Roche-sur-Yon et dont la French Tech Vendée est partenaire.
Crédit photo Virginie BarbéVous êtes plutôt « startuper Vétérinaire » ou « Vétérinaire startuper »?
Je suis vétérinaire avant tout mais en plus de mon activité, j’enseigne à l’école vétérinaire de Nantes ainsi que dans des écoles en Europe. Cette balance universitaire m’a donné l’opportunité de m’ouvrir aux nouvelles technologies et à cette approche de recherche.
J’ai créé Verso Concept pour répondre à une problématique métier : jusqu’à présent, on diagnostique un problème de locomotion sur une image (une radio). Nous proposons un concept innovant qui consiste à poser un diagnostic sur un film, quelque chose de dynamique, afin d'améliorer la qualité de prise en charges de troubles.
Comment ça fonctionne ?
Pour faire de l’analyse de clichés radios, on s’est doté d’un fluoroscope, une machine permettant de faire des films des os des animaux en mouvement : en clair, on les fait marcher sur un tapis de façon à observer comment fonctionnent les os. Ensuite, on exploite une intelligence artificielle pour analyser les images.
A terme, nous allons créer une plateforme web où les vétérinaires pourront déposer eux même leurs clichés radios. Comme notre IA aura analysé des milliers d’images, elle sera capable - avec une seule - de donner des valeurs pronostics. Nous serons enfin en mesure de recommander à l’utilisateur de faire tel cliché supplémentaire pour affiner le diagnostic.
Où êtes-vous du développement de cette solution ?
Pour l’instant, on a créé le prototype. Nous avons adapté un fluorosocope tel qu’il en existe en médecine humaine, à nos besoins vétérinaires avec un tapis de marche, une plaque d’acquisition etc. Nous avons aussi une salle dédiée pour accueilli la machine.
Le développement logiciel se fait en parallèle. Nous sommes à la création de la base d’images de référence d’analyse des films, créée à partir d’un stock d’os issu de la chair d’anatomie de l’école vétérinaire de Nantes. Notre objectif ? Présenter une version beta de la solution au congrès AFVAC, le rendez-vous annuel des vétérinaires pour les animaux de compagnie fin 2024, pour une commercialisation d’ici le premier semestre 2025.
En plus du prix Spécifik, nous avons déjà eu des retours concrets encourageants en Belgique où nous avons eu l’occasion de présenter le projet. De mon côté, j’entretiens des liens forts avec l’Autriche, l’Allemagne ou encore la Suisse où j’enseigne. Notre ambition sera européenne dès le départ !