Rebondir sans lever
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19/07/2025
Les chiffres sont sans appel : entre 2022 et 2024, les montants levés par les start-up françaises ont chuté de plus de 50 %. Le ralentissement des séries A et B, en particulier, fragilise la Tech dans ses phases de croissance. Et si ce contexte difficile devenait aussi un catalyseur pour explorer d’autres façons d’entreprendre ? À notre échelle, sur les territoires, des pistes se dessinent. Voici quelques leviers concrets pour rebondir autrement et collectivement.
1. Miser sur la frugalité créative
Et si l’innovation se réinventait aussi dans ses contraintes ?
Lever moins, c’est parfois l’occasion d’innover mieux. De nombreuses jeunes pousses locales apprennent à construire des MVP solides avec peu, à tester leur marché sans attendre d’avoir levé un million, à s’ancrer plus tôt dans une logique de chiffre d’affaires.
Ce pragmatisme "à la vendéenne" - inventif, débrouillard, parfois un peu têtu - peut devenir un avantage stratégique. Il pousse à se concentrer sur l’essentiel : l’utilité, le client, le produit.
À débattre : comment valoriser et documenter ces modèles frugaux dans notre réseau ? Comment en faire une ressource pour d’autres ?
2. Fédérer localement pour mutualiser les forces
Quand les moyens diminuent, le collectif peut devenir un levier démultiplicateur.
Le ralentissement des financements invite à renforcer les dynamiques locales. En mutualisant des ressources (outils, expertises, locaux, réseau), on peut réduire les coûts fixes, accélérer les synergies, s’épauler dans les périodes de doute.
Ça donne quoi concrètement ? Entraide entre structures de la Tech, alliances industrielles, mises en commun invisibles mais efficaces…. Les idées ne manquent pas !
À activer :
- Des pôles d’expérimentation locaux entre start-up et PME
- Des groupes de co-développement entre fondateurs
- Des achats mutualisés pour les services ou outils numériques
- …
3. Repenser son rapport au capital
Et si l’autofinancement devenait aussi une ambition assumée ?
La dépendance au capital-risque n’est pas une fatalité. Certains modèles alternatifs réémergent : financement par la croissance organique, levée auprès de clients ou de communautés, subventions publiques ciblées…
Cela suppose parfois de ralentir pour durer. De choisir une trajectoire moins spectaculaire mais plus maîtrisée. De cultiver une forme de souveraineté entrepreneuriale.
À partager : des startups vendéennes comme Digitemis, Carbone.io, Cloud-Iam, les Réparables ( pour ne citer qu’elles… ) ont choisi cette voie avec succès.
Et maintenant ?
Plutôt qu’une traversée du désert, cette période pourrait devenir une traversée en conscience.
Moins de cash, oui, mais peut-être plus de lien, de clarté stratégique, de retour au sens.
A La French Tech Vendée, on croit à cette capacité à faire autrement. Et à le faire ensemble.
Envie de témoigner ? D’échanger sur vos propres leviers de résilience ? D’inventer un format pour partager ça entre pairs ? On est là pour en parler.