Madeleine de pro : Clément Gutierres, dirigeant de Hâpy & membre du Board de la French Tech Vendée
Partager cet article
20/07/2023
Cette semaine, c'est Clément Gutierres, le fondateur de Hâpy Services qui se prête au jeu du portrait. On en profite pour souhaiter bonne route à Clément qui a rejoint récemment le board de la French Tech Vendée... et les routes, ça le connait ! ( vous comprendrez sûrement le subtil jeu de mot en lisant l'article)*
La French Tech Vendée : l’heure est aux présentations, tu fais quoi chez Hâpy ?
Clément Gutierres : On crée des conditions du succès à la digitalisation des services des entreprises ! Pour faire simple, nous faisons de l’accès distant externalisé aux machines et aux équipements. Un exemple pour bien comprendre ? Prenons un opérateur de bornes de recharges de véhicules électriques : il a besoin de remonter de l’information pour facturer ses clients, d’accéder à la borne à distance pour changer la configuration à l’intérieur, etc. Chez Hapy, nous fournissons à ceux qui n’ont pas les compétences télécom/réseau en leur sein, un équipement permettant d’externaliser ce service.
FTV : L’entreprise est récente (création en 2022), que faisais-tu auparavant ?
C.G : On va dire que je suis un « jeune » entrepreneur, avec un longue expérience de la création d’entreprise ! J’ai toujours été salarié, mais Hâpy est la 3ème aventure entrepreneuriale à laquelle je participe. C’est aussi la plus aboutie !
J’ai commencé ma carrière chez Sphinx (un vendeur de routeurs) et j’ai grandi professionnellement dans son giron pendant 19 ans. Si on fait le compte, en une vingtaine d’années j’ai dû changer de poste tous les 3 ans environ : commercial sédentaire, responsable Espagne, puis je suis parti à Barcelone pour ouvrir une filiale dans laquelle j’étais actionnaire. C’est là que j’ai appris à faire ce qui m’anime depuis : monter un business, monter une équipe et un modèle pérenne, les stabiliser puis… passer la main. Je suis un créatif, pas un éleveur. Une fois que ça tourne, la curiosité me pousse à passer à autre chose. Après l’Espagne, j’ai ouvert la filiale Italie dont j’étais le CEO… et là j’ai eu envie de créer du nouveau, de devenir un entrepreneur à part entière en allant plus loin dans le service proposé. Avec Hâpy, on va au bout de la chaîne : le client n’a besoin de développer aucune compétence, on est aux prémices d’un business émergeant : de l’infogérance dans le métier de l’accès distant aux machines... il y a encore beaucoup de travail à réaliser avant de me dire que j’ai fait le tour cette fois-ci !
FTV : Et la Tech dans tout ça ? Elle t’est « tombée dessus » ou bien c’est une appétence de longue date ?
C.G : Un peu des deux. Plus jeune je voulais pratiquer les langues, découvrir des cultures étrangères. Encore une fois, c’est la curiosité de l’autre qui me portait. Je me suis naturellement dirigé vers des études de commerce international avec des stages plutôt orientés « agroalimentaire ». Après 6 mois passés en Equateur, je suis rentré en France pour trouver mon premier job. C’est ce poste chez Sphinx qui m’a amené à la techno, j’ai tout appris en autodidacte, par ma seule expérience et au contact des professionnels que j’ai croisés. J’ai eu la chance d’avoir un boss qui m’a fait confiance, assez pour me confier la création d’une filiale à 23 ans à peine. J’ai travaillé pour rendre cette confiance légitime, elle m’est revenue à nouveau, plusieurs fois… une sorte de ping-pong qui a duré presque 20 ans ! Je suis reconnaissant d’avoir eu l’opportunité d’apprendre comme je l’ai fait. J’ai toujours été impressionné par la créativité des gens qui montent des business, des marchés…, cela nourri ma propre créativité. Je suis convaincu que la création n’est pas forcément artistique, on peut créer aussi des modèles managériaux, des produits, des emplois… Je crois fermement à l’apport social de l’entreprise. C’est un vecteur d’éducation, de responsabilité au-delà de sa seule fonction économique.
FTV : Le mot de la fin sur la French Tech ? Pourquoi avoir rejoint le board ?
C.G : Jusqu’à présent, la vie m’a beaucoup donné et à l’aube de mes 40 ans, je ressens l’envie de rendre ! L’idée de contribuer à un collectif, au-delà de ma seule entreprise, m’a bien plu ! Plus largement, la Tech m’intéresse et les thématiques portées par la French Tech ont besoin d’incarnation sur le Territoire. En toute modestie, si je peux apporter un peu de valeur avec mes collègues « board member », je suis heureux d'y participer !
* NDLR : route, routeur... jeux de mot...ok, on sort... :)