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Madeleine de Pro : Guillaume Paquereau, cofondateur de Carbone.io

carbone.io

16/03/2023

© L'équipe Carbone.io

Et si l'on découvrait une entreprise de la communauté sous un angle nouveau ? Mettons de côté les « metrics » pour se concentrer davantage sur l’humain et la raison d’être. Cette rubrique, on l’a baptisée « Madeleine de pro » en référence à la célèbre madeleine de Proust ! Pour l’écrivain, c’est une simple madeleine qui lui fait réactiver un souvenir fort en mémoire. De la même manière, on a supposé que chaque entrepreneur avait le souvenir d’un moment clé de son parcours. Une sorte de musique intérieure qui le ramène toujours, malgré les obstacles, à son identité entrepreneuriale. Cette semaine, c’est au tour, de Guillaume Paquereau, cofondateur de Carbone.io de nous livrer sa vision de l’entrepreneuriat :  raisonnée et créatrice de valeur. 

La French Tech Vendée : Bonjour Guillaume !  Tu as cofondé Carbone.io, une solution permettant aux développeurs et aux services informatiques des entreprises de générer automatiquement des documents sans coder, afin de gagner du temps. Au-delà du produit, c’était quoi l’envie avec cette boîte ? 

Guillaume Paquereau : A la création de Carbone, on partageait une idée très précise de ce que l’on voulait faire mes associés et moi. Avec David et Steeve, on valorise la liberté d’action et l’envie de faire converger la réussite personnelle et collective. Pour ma part, j’ai travaillé 12 ans au développement de nouveaux produits chez Bouygues Télécoms, à Paris. Même si je travaillais dans un cadre assez libre, j’avais besoin de développer des choses au-delà de ma seule mission. J’ai commencé par intégrer un programme d’intrapreneuriat au sein du groupe. Je ne suis pas allé au bout du projet mais la graine de l’indépendance avait germé. C’est à ce moment-là que David m’a proposé de travailler avec lui sur le développement de Carbone.io. On s’est constitué post-covid, en Vendée, d’où je suis originaire. Nous n’avons pas de bureau à proprement parlé, j’aime l’idée de pouvoir travailler de partout. C’est un confort incroyable sur lequel on ne reviendrait pas aujourd’hui. Notre 3ème associé, Steeve, passe l’hiver à la Réunion et ça fonctionne très bien ! Si l’on devait recruter, on aimerait rester dans ce modèle. Les équipes n’ont pas besoin d’être proches tout le temps pour être efficaces, le maintien de cette agilité est important pour nous. 

Chez Bouygues je travaillais énormément, comme si c’était mon entreprise :  le soir, le week-end... Je ne regrette pas mais aujourd’hui j’aspire à autre chose. C’est assez paradoxal en fin de compte.  On imagine la vie d’un entrepreneur extrêmement tendue et c’est souvent le cas, mais nous avons eu beaucoup de chance. Les clients viennent à nous presque spontanément, on n’est pas en pression sur la trésorerie ce qui fait qu’on peut passer du temps avec eux… j’aime ce sentiment d’utilité et que ça se fasse dans la douceur. Nous ne sommes pas sur des sujets hyper simples à expliquer, mais nos clients captent vite et bien. Ce sont des techniciens parlant le même langage que nous. Ils recherchent des fonctionnalités précises qu’on est en mesure de leur apporter. Résultat ?  Ils sont très démonstratifs et n’hésitent pas à dire qu’ils adorent le produit. Même au bout de 2 ans, il nous arrive encore d’être surpris par ce succès relativement « facile » 

FTV : Comment tu vois l’avenir de Carbone.io ? 

G. P : Pour être tout à fait honnête, on est conscient d’avoir une vision de l’avenir peu courante pour une startup et pas toujours bien perçue … Nous ne cherchons pas à lever des fonds et à grossir trop vite. A nous trois, on arrive à satisfaire nos clients et à faire tourner suffisamment la boutique pour se dégager une rémunération. Disons qu’on privilégie une gestion de « bon père de famille ». On embauchera quand on aura l’argent pour le faire. Pas avant ! Est-ce que ça vaut le coup de donner à l’activité un coup de boost tout de suite ? La réponse est non ! On s’accorde assez bien tous les trois pour préférer prendre du bon temps et évoluer à notre rythme. La réussite tranquille, c’est aussi une forme de réussite qu’on ne valorise pas assez dans notre société utra-concurrentielle et pressée ! 

FTV : Le message est passé ! Merci Guillaume pour l’échange.