Qu’est-ce qui fait courir … Jean-Baptiste Pondevy, CEO de O’Code.

On dit souvent qu’être entrepreneur c’est courir un marathon… au quotidien. Si le parallèle semble bien trouvé, certains se « piquent » réellement de performances sportives au point de relever des défis hors normes ! Pour Vendée French Tech, Jean-Baptiste Pondevy, CEO de O’ Code, revient sur son 1er Half IronMan des Sables d’Olonne, en juillet dernier. 

Le 3 juillet, tu étais sur la ligne de départ du Half IronMan des Sables, une première pour toi ?  

Pas tout à fait. J’avais déjà tenté l’expérience en 2019 en relais avec 2 copains entrepreneurs. J’avais choisi la course tandis que mes camarades géraient respectivement la nage et le vélo. Une expérience collective que j’avais appréciée. L’année dernière, un membre de notre trio s’est inscrit en individuel pour l’édition 2022 et nous a mis au défi de le rejoindre : en clair, on n’avait plus le choix ! Si l’on voulait retenter l’expérience, on ne pourrait compter que sur nous-même !  J’ai foncé !

Sportif du dimanche ou sportif accompli ? 

J’ai l’habitude de la course à pieds et j’aime pratiquer la rando/vélo en famille ou entre amis mais cela reste du plaisir ! Je n’avais jamais fait de sport intensif auparavant. Quant à la natation c’est vraiment une activité que je n’aime pas beaucoup et que je pratique rarement. J’ai dû réapprendre à nager et à respirer. C’est très technique en fin de compte. J’ai pris des cours en piscine et me suis entrainé 1 fois par semaine entre midi et deux. Le vélo, c’est différent. C’est un sport que j’aime et qui me procure du plaisir ! Toutefois, je n’étais pas suffisamment équipé pour la course. J’ai emprunté le très beau vélo de mon associé Dominique et compte investir en propre prochainement ! 

C’est quoi les chiffres clés d’un Half IronMan ?  

1,9 km de natation en pleine mer, 90 km de vélo et l’équivalant d’un semi-marathon (21km) de course à pieds. Je m’étais fixé comme objectif de boucler le tout entre 6h et 6h15. J’ai mis 6h15 tout pile ! Pour réaliser cette performance, j’ai pris un coach et suivi un entrainement spécifique 6 mois à l’avance. Avec le sport, si on ne se donne pas des rendez-vous à soi-même, on trouve toujours de bonnes excuses pour ne pas y aller ! Je n’avais donc pas le choix : je devais m’entrainer deux fois par semaine : cross fit, renforcement musculaire, cardio…  Des séances d’une heure le matin avant d’aller bosser. En parallèle je me suis imposé une sortie running et vélo 1 fois par semaine 4 mois avant l’échéance. 

Un mot sur le jour j ? Comment ça s’est passé concrètement ? 

Bien que j’étais préparé, j’avoue avoir eu un moment de panique au début, sur la plage. Et puis le stress s’efface une fois que tu es dedans. En cela, le parallèle avec l’entreprenariat est vite fait ! La peur n’efface pas le danger mais seule l’action te permet de la transcender et d’atteindre tes objectifs.  J’ai mis 43 min à faire les 1,9Km de nage, en crawl sans s’arrêter : une épreuve !  Quand je suis sorti de l’eau je ne savais plus quoi faire ni où aller ! J’étais paumé :) .J’ai mis un peu de temps pour reprendre mes esprits, 10 min environ à faire la transition entre nage et vélo… La suite s’est passée presque comme sur des roulettes sans mauvais jeu de mots ! C’était super, j’ai eu un coup de mou entre 40 et 60 km mais globalement j’ai adoré cette étape du vélo, bouclée en 3h00 ! J’étais tellement bien que je suis parti un peu trop vite sur la course. J’ai souffert sur les 10 derniers kilomètres.  J’ai arraché le "finish" en me disant que je n’avais pas fait tout ça pour rien ! Et puis on est porté par un public de folie ! Au-delà de la performance, l’objectif était surtout de terminer. C’est fait ! Je rempile l’année prochaine ! 

Ça fait beaucoup d’heures d’entrainement… Comment as-tu géré le quotidien tout en préservant ta vie de famille ? 

C’est vrai qu’il ne faut pas lâcher et qu’on ne se lance pas dans un défi pareil en touriste. Il faut s’entrainer ! Ca demande du temps et de l’apprentissage. De la même manière qu’on ne peut pas être entrepreneur à moitié, c’est tout entier qu’on doit s’investir dans le challenge sportif si l’on veut réussir. Ce IrolMan a été un défi personnel mais aussi familial. Il faut que le projet soit accepté à la maison pour que ça fonctionne. Quand tu pars en vélo, tu pars 3 heures… Tu bosses la semaine et le week-end tu t’en vas faire du sport… ça laisse peu de place au reste ! Je remercie sincèrement mes proches pour leur soutien et leur compréhension. C’est tout de même un sacrifice qui demande à tout le monde d’être alignés ! J’espère d’ailleurs embarquer ma femme l’année prochaine pour qu’elle fasse le relai et mon fils est déjà partant pour le Iron Kids ! 

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