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"Madeleine de Pro" : Camille Boilot, co-fondatrice de Kelepoq

Camille Boilot KELEPOQ

10/09/2021

Et si l'on découvrait une entreprise de la communauté sous un angle nouveau ? Mettons de côté les « metrics » pour se concentrer davantage sur l’humain et la raison d’être. Cette rubrique, on l’a baptisée « Madeleine de pro » en référence à la célèbre madeleine de Proust ! Pour l’écrivain, c’est une simple madeleine qui lui fait réactiver un souvenir fort en mémoire. De la même manière, on a supposé que chaque entrepreneur avait le souvenir d’un moment clé de son parcours. Une sorte de musique interne qui le ramène toujours, à son identité entrepreneuriale. Cette semaine la parole est donnée à Camille BOILOT Co-fondatrice de KELEPOQ 

VFT : Bonjour Camille. Tu as co-fondé KELEPOQ il y a 2 ans, un éditeur de photographies anciennes. Le principe est simple : chiner et restaurer (grâce à une technologie pointue) d’authentiques scènes de vie en noir et blanc à offrir en tirage de grande qualité, au format souhaité.  Si l’on fait le bilan de ton parcours d’entrepreneuse, c’est quoi ta constante, ta "madeleine de pro" ?

Camille Boilot : Il faut savoir que je ne suis pas seule dans l’aventure ! Nous sommes trois associés, mon père et un ami commun. Sur les trois, un seul vient de l’univers photo et maîtrise la technique, le cœur « métier » de notre business. Je peux déjà dire que ce n’est pas moi :)

Quand on se lance à plusieurs, cela suppose une certaine humilité vis-à-vis de ses partenaires. On ne peut pas imposer SA vérité. Il faut savoir écouter l’autre, faire confiance au talent de chacun pour que cela fonctionne. Cette attitude en général a toujours été une constante chez moi. Même lorsque j’étais salariée ! Je l’ai développée assez tôt, en pratiquant l’équitation, ma passion pendant de nombreuses années. Depuis, l’écoute s’« imprime » dans chaque action de mon parcours d’entrepreneuse. 

Au moment où l’on a fondé KELEPOQ, je me suis remise au cheval de façon assidue. Ce sport me rappelle que l’on ne peut pas toujours être dans le contrôle. Il faut prêter attention à son entourage. Le cheval bien sûr, ses réactions, ses humeurs mais aussi les bruits et dangers extérieurs. Même le meilleur cavalier au monde peut rater un obstacle s’il n’a pas appris suffisamment à connaître son cheval. Je ne peux m’empêcher d’y voir un parallèle avec l’entreprise. On peut avoir du talent, travailler dur, maîtriser toutes les techniques commerciales et marketing, si l’on a pas su appréhender le monde qui nous entoure pour définir son concept, cela ne fonctionnera pas ! On l’a bien vu avec la crise COVID, personne ne pouvait anticiper la mise à l’arrêt de l’économie pendant plusieurs mois. L’entreprise c’est comme le cheval… rien n’est figé ! Il faut écouter chaque bruit annonciateur de changement puis s’adapter. Bien évidemment qu’en tant que chef d’entreprise il faut prévoir des scénarios, mais tout anticiper reste impossible. 

L’adaptation et l’écoute sont véritablement mes Madeleine de Pro... c’est ce que j’aime avec l’équitation, c’est ce que j’aime aussi dans le fait d’être entrepreneur. 

VFT : Merci Camille 

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