Cinéma et entreprise. Quand l’un inspire l’autre.

Récemment on a revu le film « Joy » de David O Russel. On a eu envie d’en faire une critique tant le chemin de la femme qui l’a inspiré incarne le rêve américain : partie de rien, Joy Mangano de son vrai nom, est une femme d’affaire fascinante de détermination et d’audace. 

On commence tous sa vie avec un rêve en tête. 

Malgré une famille franchement barrée et une succession d’obstacles digne d’un scénario catastrophe, elle est parvenue à se hisser à la tête d’un empire d’un milliard de dollars. Inventrice de génie, business women aguerrie, reine du téléachat, elle ne doit son succès qu’a elle-même. Et ça, chez Vendée French Tech on adore ! 

Pour faire court, Joy est une mère au foyer divorcée qui croule sous la charge mentale que lui impose sa famille dysfonctionnelle.

Brillante élève au lycée elle a mis de côté ses études pour s’occuper de sa mère complétement déconnectée depuis son divorce, elle héberge son ex-mari qui ne rêve que de musique alors qu’ils ont deux enfants à élever avec le seul salaire de Joy. Pour ajouter au comique de la situation son père - à la tête d’un petit garage - exploite régulièrement les talents de sa fille pour les papiers administratifs et la comptabilité de son entreprise jusqu’au jour où il se retrouve à la rue après s’être séparé de son actuelle compagne. Il s’invite alors chez elle pour un temps indéterminé en attendant de rebondir. 

Les galères et la malchance s’accumulent jusqu’au jour où un problème du quotidien lui inspire un balai révolutionnaire auto-essorant, capable de passer la serpillière sans se baisser ni mettre les mains dedans pour l’essorer. Le Miracle Mop est né ! 

« On est en Amérique, l’extraordinaire rencontre l’ordinaire tous les jours ». 

L’histoire du film retrace le parcours d’entrepreneur de Joy, de l’idée en passant par le brevet, la recherche de fonds, la validation de l’idée par un homme capable de la propulser sur le marché, la production à grande échelle du produit, le bras de fer avec un fournisseur plus que véreux… jusqu’au succès que l’histoire lui connait.  A noter que la vrai Joy a déposé depuis les années 90, une centaine de brevets. 

Sans rentrer dans les détails du scénario (on vous dit juste que le film est dispo sur la plateforme Disney +), c’est à la question POURQUOI qu’on a eu envie de répondre.

Pourquoi a t’elle réussit, là où tant d’autres échouent ? Qu’est-ce que Joy Mangano a-t-elle de plus que les autres aspirants entrepreneurs ? 

Tout le monde a des idées mais peu de gens transforment leurs idées en succès fulgurent. 

Voilà ce qu’on a retenu : 

• Elle a pensé un produit qui répond à un vrai besoin tiré de son expérience personnelle. Je lave ma maison tous les jours, tous les jours je répugne à mettre les mains dans la serpillière sale dont je me serre aussi bien pour nettoyer les toilettes que les autres pièces de la maison. Quand je casse un verre et que j’essore ma serpillière avec les morceaux de verres coincés dedans à la main, je me blesse et j’ai les mains en sang. Mère de 2 enfants, il m‘arrive de passer la serpillère plusieurs fois par jour. J’ai donc pensé un produit qui facilite la vie de milliers de ménagères que je comprends car j’en suis une moi-même.

 

• Personne ne croit en elle à part elle-même. On a beau lui répéter que ses rêves de succès ne sont que des rêves, elle n’abandonne jamais et rebondi à chaque échec. Elle s’implique personnellement, croit en son produit et arrive à convaincre le directeur d’une chaîne de télé-achat d’en faire elle-même la démonstration à la télévision, alors qu’elle n’y connait rien. 

 

• Elle est authentique. Elle sait d’où elle vient, qui elle est, et ne change pas. Elle base son premier contrat à la télévision sur ces valeurs précises et gagne ainsi la confiance de l’homme d’affaire qui deviendra son premier partenaire business et ami dans la vie.

 

• Elle n’hésite pas à prendre des risques pour montrer à ses investisseurs qu’elle est aussi impliquée qu’eux dans le projet. Elle ira jusqu’à hypothéquer sa maison pour offrir des garanties suffisantes. 

 

• Elle sait montrer les dents et se faire dure lorsque cela est nécessaire notamment quand elle réussit le tour de force de faire plier un fournisseur malhonnête. Elle joue la carte de la dernière chance et réussi à retourner une situation à son nette désavantage pour sortir gagnante de la négociation. 

 

• Elle est résiliente. Avant de connaitre le succès elle est allée d’échec en échec jusqu’à trouver la bonne formule pour atteindre ses objectifs. 

 

Pour finir, on vous a extrait un dialogue assez savoureux avec sa première investisseuse (une femmes là aussi… on avoue que ça nous a plus ).  

Avant de lui prêter de l’argent pour concevoir son prototype, cette investisseuse lui demande de justifier son désir de développer cette idée en répondant à quatre questions : 

1. Dans que lycée étiez-vous ? 
2. Qui étiez-vous dans ce lycée ? (NB : la meilleure élève) 
3. Etes-vous capable, dans les 6 mois, de fournir un rendement satisfaisant ? ( oui évidemment) 
4. Enfin, la quatrième sans doute la plus meilleure de toutes : " Vous vous trouvez dans une pièce. Dans cette pièce il y a une arme et une seule autre personne, un concurrent. Pour préserver votre idée et mon argent que je m’apprête à investir en vous, seriez-vous prête à prendre cette arme? 

Elle a répondu Oui :)

Pour s’inspirer, on vous conseille enfin de (re)découvrir la vie de 3 personnages réels aux success story improbables : 

- JKROWLING la maman d’Harry Potter 

- Walt Disney, (pas besoin de présentation, vous connaissez tous Mickey). 

- Harland David Sanders fondateur de la chaine de restauration KFC. 

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